Hoplites rudis

Hoplites rudis

Hoplites rudis. L’étage géologique Albien est défini dans le département de l’Aube. Certaines couches sédimentaires livrent d’abondants fossiles, de surcroît très bien préservés.

Le bloc fossilifère illustré montre une accumulation de coquillages et de coraux : autour de la grande coquille d’ammonite (Hoplites dentatus) se trouvent des gastéropodes (Pseudanchura carinata, Metacerithium trimonile, Scalaria dupiniana), des bivalves (Nucula pectinata, Arca carinata), des scaphopodes (Dentalium decussatum) et des coraux solitaires (Trococyathus conulus).

Tous vivaient à l’origine dans des environnements différents ! L’ammonite nageait au sein de la colonne d’eau, certains bivalves et gastéropodes vivaient à la surface du sédiment, cependant que d’autres étaient enfouis dans la vase ; les coraux filtraient l’eau à l’interface eau-sédiment.

C’est probablement à la faveur d’une tempête que tous ces organismes ont été dérangés, arrachés à leur zone de vie habituelle, transportés par les courants sous-marins et ensevelis ensemble. Lorsqu’il reconstitue les environnements du passé, le paléontologue doit donc faire attention aux mélanges d’organismes qui vivaient dans des milieux variés et que la mort puis l’ensevelissement ont associés pour l’éternité.

 Les ammonites, un type de mollusque marin préhistorique, ont vécu pendant une vaste période de plus de 300 millions d’années. Leur existence part de la période dévonienne à la fin du crétacé. Ils ont disparu à la même époque que les dinosaures, il y a 65 millions d’années. De nos jours, leur histoire se retrouve gravée sur toute la terre sous la forme de fossiles merveilleux . Au cours de leur existence, les ammonites se sont transformées en milliers d’espèces, s’adaptant aux différents environnements marins, des plateaux peu profonds jusqu’aux profondes abysses océaniques. Les ammonites , ou Ammonoidea, sont une sous-classe éteinte des mollusques céphalopodes(famille des calamars). Elles apparaissent dans le registre fossile durant le Dévonien et disparaissent peu après la crise Crétacé-Paléogène. Elles se caractérisaient par une coquille  plus ou moins enroulée dont  la dernière loge uniquement était occupée par l’animal. Les autres loges servent à contrôler sa flottaison; le siphon qui les relie est en position externe, le long de la paroi (axial chez les nautiles). Leurs coquilles fossiles sont d’excellents marqueurs chronologiques. Leur taille va de quelques millimètres à plus de 2 mètres de diamètre. Durant le . Son plus proche descendant serait le nautilus, le poulpe, le calmar et la seiche. Leur nom provient de leur forme en spirale qui évoque les cornes de béliers. Pline l’Ancien les appelait “les cornes d’Ammon“, faisant référence au dieu égyptien Amon que l’on représentait avec des cornes de bélier.