Mammites

Mammites. L’ammonite Mammites est un céphalopode marin éteint qui a vécu pendant la période du Crétacé supérieur. C’est un fossile particulièrement important pour les géologues et les paléontologues, car il est considéré comme un fossile guide de l’étage turonien. Sa présence dans une couche de roche permet de dater avec précision l’âge de cette formation.

 Mammites est une ammonite de taille moyenne à grande, facilement reconnaissable à son ornementation caractéristique. Sa coquille, souvent de section quadratique, est ornée de côtes et de tubercules proéminents et coniques. Ces tubercules, qui donnent à l’ammonite son nom (du latin nodosus, “noueux”), sont particulièrement bien développés sur les flancs et près de l’ombilic de la coquille. Chez les spécimens adultes, les tubercules latéraux et ventraux peuvent fusionner pour former des “cornes” distinctes. Cette ornementation particulière la distingue d’autres espèces et en fait un excellent marqueur stratigraphique.

Le turonien est le deuxième étage du Crétacé supérieur, s’étendant d’environ 94 à 90 millions d’années avant notre ère. Cet étage a été défini par le paléontologue français Alcide d’Orbigny, qui lui a donné le nom de l’ancienne province de Touraine (Tours).

Dans les Charentes, le Turonien est bien représenté par des calcaires crayeux et marneux, qui témoignent d’un environnement marin peu profond à moyennement profond. Ces formations rocheuses, notamment celles autour de Rochefort et de Taillebourg, sont riches en fossiles, dont Mammites nodosus fait partie. On y trouve également d’autres céphalopodes, des échinides (oursins) et des bivalves. La présence de Mammites est particulièrement associée à la partie inférieure du Turonien.

La découverte d’un tel fossile dans la région permet de confirmer que, durant cette période, le Maroc était largement recouvert par une mer peu profonde. Dérive du genre Spathites.
Tours internes trapézoïdaux à presque rectangulaires ou carrés et à tuberculation modérée à très forte. Ventre légèrement convexe, plat, ou portant un faible sillon siphonal. Tours   externes avec moins de tubercules, les latéraux-ventraux internes et externes ayant en outre fusionné, chez la plupart des espèces , en grandes cornes dirigées latéralement ou obliquement vers le haut. Sutures cloisonnairess modérément incisées, variables, avec le lobe latéral plus étroit que la selle externe.