Scaphites aequalis

Scaphites aequalis. Petites ammonites hétéromorphes (longueur maximale 4 cm), comprimées à très renflées, avec une spire initiale plus ou moins involute, à tours en contact, suivie d’une hampe courte à modérément allongée, droite ou un peu recourbée dans le sens de l’enroulement, puis d’une crosse qui ne redescend pas jusqu’à la spire, avec chez l’adulte une ouverture contractée portant souvent une collerette et parfois une longue apophyse dorsale. Les côtes sur la spire sont normalement longues et courtes ou bifurquées ; celles sur la hampe sont simples ou bifurquent, en général à partir de tubercules ventrolatéraux. Des tubercules ombilicaux et ventrolatéraux peuvent être présents sur la hampe et la crosse.

Suture avec un L bifide à l’origine, devenant asymétrique au Turonien supérieur puis trifide ensuite. Selle principale S très large et entaillée par au moins un lobe auxiliaire (“pseudolobes” de Wiedmann). Les microconques ne sont pas beaucoup plus petites que les macroconques, mais la face interne (le dos) de leur hampe est plate ou concave, tandis que celle des macroconques est convexe, ce qui ferme plus ou moins l’ombilic, voir des clichés dans Wright & Kennedy (Lower chalk, vol. 5, 1996). Albien supérieur à Campanien. Hémisphère nord, Argentine, Australie (Queensland), Madagascar, Nouvelle Zélande.

. Les espèces de l’Albien supérieur incluent Scaphites hugardianus d’Orbigny, 1842, S. simplex Jukes-Browne, 1975, et S. meriani Pictet & Campiche, 1861. Cooper (1990) pense que les deux derniers sont des variants de S. hugardianus, tandis que Wright & Kennedy (1996) considèrent que ce dernier est un taxon douteux car il n’a pas de type clairement désigné. Deux espèces sont fréquentes dans le Cénomanien du Bassin Anglo-Parisien : S. obliquus et S. aequalis, les deux de J. Sowerby, 1813. Les Scaphites étaient répandus dans la mer intérieure américaine (Western Interior Seaway), comme S. hippocrepis DeKay, 1828, au Campanien. De nombreux “Scaphites” de plus grande taille présents dans le Campanien et le Maastrichtien de cette région ont été réaffectés à des genres très voisins. Par exemple S. nodosus Owen, 1852, est actuellement rangé dans les Hoploscaphites, caractérisés par une hampe courte et de forts tubercules ventrolatéraux en forme d’épines ou de clavi.