Ceci les distinguent des autres échinodermes actuels (étoiles de mer, oursins, ophiures et concombres de mer) qui vivent libres et dont l’anus est opposé à la bouche. La découverte de crinoïdes complets reste assez exceptionnelle. Parmi les sites les plus remarquables, les lentilles calcaires du silurien terminal (416 millions d’années) de la région d’Erfoud dans le sud du Maroc sont réputées pour l’abondance et la conservation des lys de mer. Ils sont pourvues de « racine » placée au bout d’une « tige », et d’un « calice » muni de long bras flexibles qui leurs permettent de filtrer dans l’eau le plancton, dont ils se nourrissent. C’est à cause de leur morphologie rappelant celle d’un végétal qu’on les appelle « lys de mer ». Les lys de mer possèdent un squelette calcaire dont les éléments sont segmentés, le squelette est en forme d’étoile d’un ordre de 5 branches ou l’on constate une rosace au centre.
Les Scyphocrinites, crinoïdes paléozoïques, font partie des grands crinoïdes pélagiques connus dans les sédiments Dévonien et Silurien. Ces animaux atypiques étaient constitués d’un très long pédoncule (une sorte de tige) fixée à une racine hautement spécialisée semblable à une bouée (un flotteur). L’animal vivait donc « à l’envers » par rapport aux crinoïdes classiques. Ils se déplaçaient donc au grès des courants, se nourrissant de particules organiques en suspension dans l’eau. À sa mort, il pouvait couler, sédimenter (entier) en eaux calmes et se fossiliser.