Epipeltoceras semimmatum

Epipeltoceras semimmatum. L’Oxfordien, le Kimméridgien et le Tithonien sont bien représentés, notamment dans le nord de la Charente-Maritime (plaine d’Aunis, une partie de la Saintonge, îles de Ré et d’Oléron). Ces niveaux alternent entre des calcaires argileux et des argiles noires, parfois avec des intercalations de gypse, indiquant des faciès évaporitiques (dégradation progressive des conditions marines).

La fin du Jurassique supérieur est marquée par des phénomènes lagunaires, donnant naissance à des dépressions humides appelées « Pays Bas ».

Les dépôts jurassiques des Charentes et de la Vienne et du Poitou sont d’une richesse paléontologique remarquable, avec des découvertes variées :

Ammonites et Mollusques : Très abondantes dans les niveaux marins, notamment au Toarcien et au Kimméridgien, elles sont d’excellents fossiles-guides pour la datation des roches.

Échinodermes : Des oursins et des coraux fossiles, comme Cidaropis pulchella du Kimméridgien, sont trouvés à des sites comme la Pointe du Chay près de La Rochelle.

Vertébrés marins : Des restes de crocodiliens et d’autres reptiles marins sont présents.

Dinosaures et Vertébrés terrestres : Le site d’Angeac-Charente est un gisement exceptionnel datant du Jurassique terminal (environ 140 millions d’années). Il a livré des milliers de fossiles de dinosaures, dont des sauropodes (parmi les plus grands dinosaures au monde, mesurant plus de 30 mètres de long), des ornithomimosaures (ressemblant à des autruches), ainsi que des crocodiles, des tortues et même des microfossiles de mammifères. Ce site est considéré comme l’un des plus riches d’Europe pour les dinosaures.

Plantes et Ambre : Des restes végétaux et de l’ambre (résine fossilisée) ont été découverts, notamment dans des dépôts du Crétacé inférieur qui suivent le Jurassique, mais qui témoignent de la flore de l’époque.

Importance Paléontologique

La diversité et la qualité des fossiles en font des régions clé pour :

La biostratigraphie, permettant de dater précisément les couches géologiques.

La paléoécologie, offrant des indices sur les environnements anciens (profondeur de l’eau, salinité, climat).

La compréhension de l’évolution des espèces, notamment la survie des mammifères primitifs à la crise de la fin du Trias et la diversification des dinosaures.

Ce sont donc un véritable trésor pour les paléontologues, révélant des pans entiers de l’histoire de la vie sur Terre.