Les Bivalves des Marnes Oxfordiennes de Beauvoisin (Drôme, 26)

Bivalve Oxfordien Drôme. Le Jurassique supérieur (Oxfordien) de la Drôme est caractérisé par des dépôts marneux sombres. Ces marnes oxfordiennes se sont formées dans une zone relativement éloignée de la côte, en mer ouverte, où le fond était mou et riche en matière organique.

Les bivalves trouvés dans ces faciès sont typiquement adaptés à la vie sur ou dans un substrat boueux, et se distinguent des espèces massives des récifs calcaires voisins.

Substrat : Boueux et instable, limitant les organismes qui devaient se fixer.

Profondeur : Moyenne à relativement profonde pour une mer épicontinentale.

Faunes Associées : Ces marnes sont surtout célèbres pour leurs ammonites et leurs belemnites, qui indiquent un milieu pélagique (en pleine eau).

Les bivalves sont moins abondants que les céphalopodes, mais les formes trouvées sont très indicatives du milieu.

Ce sont des bivalves endobenthiques, c’est-à-dire qu’ils vivaient enfouis dans la boue.

• Morphologie : Coquille généralement mince, de forme ovale et allongée, souvent fragile. La surface est ornée de fines côtes concentriques et parfois de côtes rayonnantes.
• Intérêt : La finesse de leur coquille est une adaptation au milieu boueux où ils n’avaient pas besoin d’une protection épaisse contre les vagues ou les prédateurs à coquille dure. Ils sont fréquents mais souvent écrasés dans les marnes compactées.

Bien que de nombreux Pectinidés (famille des pétoncles) vivaient sur les plateformes peu profondes, certaines formes adaptées aux fonds mous se rencontrent dans les marnes. Contrairement aux formes récifales, ces espèces étaient adaptées à ne pas s’enfoncer dans le sédiment mou. Leur distribution aide à déterminer la profondeur relative. Ce groupe est un excellent marqueur des environnements peu oxygénés ou saumâtres, mais certaines espèces se sont adaptées aux fonds boueux.

Coquille subcirculaire, parfois lisse, avec un sillon bien marqué. Ils sont souvent associés à des organismes chimiosynthétiques ou à des environnements où l’oxygène était rare, ce qui était fréquent dans les boues du Jurassique.