Corail Maroc

Corail Maroc. Les Madrepores désignent, de manière générale, les coraux durs (scléractiniaires) qui ont la capacité de former des squelettes calcaires, souvent responsables de la construction de récifs. Le Maroc, avec son histoire géologique complexe, offre d’exceptionnels gisements de ces fossiles, principalement du Crétacé et du Cénozoïque.

I. Périodes et Contextes Géologiques

Les Madrepores fossiles marocains sont principalement rencontrés dans deux grands ensembles géologiques :

1. Le Crétacé Supérieur (≈ 100 à 66 millions d’années)

• Contexte : Similaire à la Dordogne, des mers peu profondes et chaudes. Les coraux existent souvent aux côtés des Rudistes (Hippurites et Radiolites).
• Localisation : On trouve ces fossiles dans les calcaires de régions comme l’Atlas et le Haut Atlas. Ils sont souvent bien conservés, parfois en colonies massives, témoignant d’anciens environnements récifaux.

2. Le Cénozoïque (Tertiaire, notamment l’Éocène et le Miocène)

• Contexte : Après la crise Crétacé-Tertiaire, les Madrepores modernes se diversifient.
• Localisation : Le Paléogène (Éocène) est particulièrement riche en coraux dans certaines zones, notamment les formations marines qui sont aujourd’hui exposées dans le sud et les régions côtières.

La diversité des coraux au Maroc est remarquable, allant des formes solitaires aux grands constructeurs de récifs.

Les Madrepores sont des fossiles essentiels en Paléoécologie :

1. Température : Leur présence indique de manière irréfutable des eaux chaudes, typiques des régions tropicales ou subtropicales.
2. Lumière et Profondeur : La majorité des Madrepores constructeurs de récifs vivent en symbiose avec des algues (zooxanthelles). Leur existence fossile est donc un marqueur fiable de la zone euphotique (où la lumière pénètre), indiquant des fonds marins peu profonds (généralement moins de 50 mètres).
3. Hydrodynamisme : La forme des colonies (massives, branchues, ou solitaires) permet de déduire le niveau d’agitation de l’eau.

Ils sont aussi l’une des raisons pour lesquelles les géologues peuvent affirmer que le climat marocain durant ces périodes était radicalement différent du climat aride actuel, caractérisé par des mers transparentes et foisonnantes de vie.