Dumortiera Aalénien

Dumortiera Aalénien. L’Aalénien est le premier étage du Jurassique Moyen (Dogger), s’étendant d’environ 174,1 à 170,3 millions d’années.

Localité : Saint-Quentin-Fallavier est situé dans le Bassin du Sud-Est de la France, marqué par des dépôts marins qui enregistrent l’approfondissement progressif de la mer téthysienne après les phases de régression du Jurassique Inférieur.

Lithologie : Les ammonites de cette zone se trouvent généralement dans des calcaires marneux ou des marnes (roches sédimentaires tendres, mélange d’argile et de calcaire), souvent de couleur rouille ou ocre en raison de la présence d’oxydes de fer.

L’Aalénien est divisé en plusieurs zones d’ammonites, mais la faune de Saint-Quentin-Fallavier est surtout marquée par la présence d’espèces clés du genre Leioceras et Ludwigia.

Zone à Opalinum (Leioceras opalinum)

Cette zone marque le début de l’Aalénien.

• Leioceras opalinum : C’est l’espèce éponyme de la première zone. Ces ammonites ont une coquille lisse (non ornementée), de forme évolute à involute, avec une section de tour elliptique. Leur aspect lisse les distingue des espèces fortement costulées des étages précédents et suivants.

Zone à Murchisonae (Ludwigia murchisonae)

C’est la deuxième zone de l’Aalénien.

• Ludwigia murchisonae : Ce genre est souvent ornementé, mais pas de manière aussi exubérante que les Stephanoceratidae qui dominent le Bajocien. Elles peuvent présenter des côtes fines et une forme discoïde et modérément involute.

 Autres Genres Associés

D’autres genres que l’on trouve dans le Jurassique Moyen de la région incluent :

• Graphoceras : Caractérisé par une ornementation marquée par des côtes fines et souvent falciformes (en forme de croissant).

• Brasilia : Ces ammonites peuvent être assez évolutes (les tours se recouvrent peu).

Les ammonites de Saint-Quentin-Fallavier sont importantes pour les raisons suivantes :

1. Biostratigraphie : Elles permettent de dater précisément les couches sédimentaires de la région, essentielles pour les études géologiques locales.

2. Paléoécologie : La présence de coquilles lisses comme Leioceras suggère un environnement marin avec des courants modérés. La diversité des espèces reflète la richesse de la faune pélagique (vivant en pleine eau) à cette époque.

3. Préservation : Bien que souvent trouvées sous forme de moules (la coquille elle-même ayant disparu, seule l’empreinte dans la roche subsiste), elles sont généralement bien conservées dans les marnes, permettant une identification aisée.

En résumé, si vous trouvez une ammonite lisse et discoïde dans les marnes de Saint-Quentin-Fallavier, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’un fossile de l’Aalénien !